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Le choc des cultures
Livre

Le choc des cultures

La mort de la classe créative

Yale UP, 2015 Mehr

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Classement Ă©ditorial

7

Caractéristiques

  • Innovant
  • RĂ©vĂ©lateur
  • Connaissance du contexte

Commentaires

La culture moderne est un environnement dans lequel ‘il n’y a qu’un gagnant’. Les premiers 5 % des groupes pop en tournĂ©e empochent 90 % des revenus gĂ©nĂ©rĂ©s par les concerts. Les studios de cinĂ©ma et les Ă©diteurs consacrent tous leurs efforts marketing Ă  la superproduction la plus rĂ©cente ou au dernier best-seller, et dĂ©daignent toutes les autres rĂ©alisations. Selon Scott Timberg, critique d’art, ces derniĂšres sont donc vouĂ©es Ă  la disparition. Les groupes de jazz confidentiels, les compagnies de danse iconoclastes et les Ă©crivains peu mĂ©diatisĂ©s cessent d’exister car ils ne sont pas rentables. Le portrait que brosse Timberg peut paraĂźtre sombre, ses idĂ©es exagĂ©rĂ©ment nostalgiques et il semble volontiers nĂ©gliger le fait que la culture a prospĂ©rĂ© durant des siĂšcles sans la moindre protection des droits d’auteur. NĂ©anmoins, son enthousiasme pour les arts indĂ©pendants et les artistes qui luttent pour les faire vivre est contagieux. L’auteur joue les Cassandre, non sans une pointe d’ironie, tout en omettant de proposer une solution. Il incite le lecteur Ă  s’interroger quant Ă  l’existence mĂȘme d’une issue favorable et sur la maniĂšre dont la sociĂ©tĂ© pourrait changer le cours des choses, redynamiser l’engagement de la classe moyenne dans les arts et soutenir des artistes qui ne sont pas des superstars. getAbstract recommande les perspectives dĂ©veloppĂ©es dans cet essai Ă©loquent Ă  tous les lecteurs actifs au sein d’institutions culturelles, Ă©voluant dans des postes liĂ©s Ă  la crĂ©ation et au divertissement, ainsi qu’à tous ceux qui valorisent leur travail.

Résumé

La classe créative

Les arts ont prospĂ©rĂ© au milieu du 20e siĂšcle. La classe moyenne Ă©mergente, dont Ă©taient issus la plupart des artistes, offrait un large public. La culture s’appuyait sur une infrastructure solide. Les musĂ©es, les universitĂ©s, les librairies, les disquaires, les quotidiens et les journalistes culturels contribuaient Ă  soutenir l’essor des arts. Les grands centres urbains Ă©taient plus abordables financiĂšrement, ce qui permettait aux artistes en herbe de se rassembler et de collaborer au sein de mĂ©tropoles culturelles telles que Boston ou New York. Ce phĂ©nomĂšne a favorisĂ© le dĂ©veloppement d’une classe crĂ©ative importante au sein de laquelle Ă©voluaient des musiciens, des poĂštes, des peintres et des danseurs, soutenus par des publicitaires, des galeries, des machinistes itinĂ©rants, des employĂ©s de librairies et de disquaires, des DJ, des rĂ©dacteurs et bien d’autres encore.

Au dĂ©but du 21e siĂšcle, la classe moyenne, soucieuse de sa propre sĂ©curitĂ© Ă©conomique, n’a que peu d’énergie Ă  consacrer au jazz, Ă  la danse ou Ă  la poĂ©sie. Le commerce en ligne a bouleversĂ© l’industrie du livre, de la musique et du cinĂ©ma. Les superstars...

À propos de l’auteur

Scott Timberg est journaliste d’art et collabore avec Salon et The New York Times. Auparavant rĂ©dacteur pour le Los Angeles Times, il anime actuellement le blogue ‘Culture Crash’ d’ArtsJournal.