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Les peuples autochtones poursuivent un objectif radical

Le retournement du colonialisme

Max Fisher

The New York Times, 2021

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En juin 2021, des Canadiens autochtones ont mis au jour les dépouilles de 215 enfants sur le terrain d’un ancien pensionnat autochtone, à Kamloops (Colombie-Britannique). Le Rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada de 2015 explique que ces établissements étaient au cœur de la politique visant l’éradication de la culture autochtone. Selon un article de Max Fisher pour le New York Times, les responsables autochtones ont lancé il y a plus de 50 ans une initiative mondiale pour lutter contre l’impact destructeur du colonialisme et rétablir leur souveraineté. La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation met à l’honneur ce travail de mémoire et cette mission pérenne. Pour Max Fisher, la vérité et la réconciliation s’inscrivent dans un processus complexe et continu.

Résumé

Les pensionnats autochtones du Canada étaient un élément pivot de la politique gouvernementale de « génocide culturel ».

En juin 2021, une communauté autochtone canadienne a découvert une fosse commune – non marquée – contenant les restes de 215 enfants sur le terrain d’un ancien pensionnat autochtone abandonné à Kamloops, en Colombie-Britannique. Le gouvernement canadien de l’époque avait envoyé de force les enfants autochtones dans ces pensionnats, dans le cadre d’une politique visant à les assimiler dans la société dominante et à éradiquer la culture autochtone. Le Rapport final de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada, publié en 2015, a qualifié cette politique de « génocide culturel ».

Il y a plus de 50 ans, des responsables autochtones ont décidé de lutter contre l’impact destructeur...

À propos de l’auteur

Max Fisher, grand reporter et journaliste pour le New York Times, a réalisé des reportages sur les cinq continents, couvrant les conflits, les relations diplomatiques, les changements sociaux et d’autres sujets d’actualité.