L’IA est-elle bénéfique pour la planète ?

Polity Press, 2022

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L’IA fait-elle plus de mal que de bien à la planète ?

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L’IA s’apprête à conquérir le monde, mais est-elle vraiment bénéfique pour la planète ? Selon Benedetta Brevini, l’IA contribue de manière significative à la crise climatique. Si les médias la présentent comme la solution à certains problèmes majeurs tels que le changement climatique, ils omettent les risques qu’elle comporte. Or, l’IA nécessite une infrastructure matérielle, a une empreinte carbone considérable et produit des déchets électroniques qui impactent de manière disproportionnée les communautés marginalisées. L’auteur conclut en appelant à plus de responsabilité de la part des développeurs d’IA et des nations qui supervisent leurs opérations.

Résumé

Les médias vantent le potentiel de l’IA à changer le monde.

Lorsqu’ils décrivent le potentiel de l’IA à changer le monde, des leaders comme Barack Obama utilisent des analogies avec l’exploration spatiale. En 2018, deux rapports du Conseil national américain des sciences et des technologies (National Science and Technology Council – NSTC) ont appelé l’ensemble des secteurs économiques à investir dans l’IA. Selon les médias, son extraordinaire puissance de calcul porte en elle la promesse d’améliorer la vie des gens, de mettre fin à des problèmes sociaux tels que la pauvreté et les inégalités, et d’autonomiser les communautés.

L’engouement médiatique passe sous silence certains « échecs spectaculaires » du capitalisme qui servent à renforcer le statu quo. La majorité des chefs d’entreprise pensent qu’ils doivent investir dans l’IA pour développer leurs activités. De grands cabinets de conseil insistent sur le fait que l’IA enrichira différents secteurs, notamment l’industrie manufacturière et le commerce de détail, en améliorant la productivité et en réduisant les coûts de main-d’œuvre – mais oublient de mentionner le...

À propos de l’auteur

Benedetta Brevini est chargée de cours en communication et médias à l’université de Sydney, en Australie, et a corédigé le livre Beyond WikiLeaks: Implications for the Future of Communications, Journalism and Society.