Répondre à l’appel d’un client, nourrir son chat, mettre à jour un tableau, coller un sparadrap sur le genou de son enfant, gérer une réunion Zoom, emmener son père âgé chez le dentiste – travailler à distance vous aide à gérer toutes ces activités personnelles et professionnelles en un même après-midi. Cela ressemble à un rêve, n’est-ce pas ? Mais que perdez-vous en échange du travail à distance ? Dans cet article, Scott Galloway – entrepreneur, professeur de marketing, auteur et conférencier de longue date – nous fait part de ses réflexions.
Travailler depuis chez soi est un privilège qu’ont déjà les personnes aux revenus élevés.
Quel phénomène, qui se trouvait autrefois aux marges de l’économie, est désormais répandu et déconstruit une composante majeure de notre société moderne ? Travailler depuis chez soi, ou plutôt, travailler « ailleurs qu’au bureau » – l’idée selon laquelle il n’est plus nécessaire qu’un employé soit physiquement présent dans un espace de travail traditionnel. 45 % de la population active américaine a eu recours épisodiquement au télétravail en septembre 2021. Et en mai 2022, aux États-Unis, seuls 34 % des professions intellectuelles ont travaillé à plein temps dans un bureau.
Des inégalités apparaissent entre ceux qui peuvent travailler à distance et ceux qui ne le peuvent pas. La plupart des personnes qui peuvent se permettre de travailler depuis chez elles ont souvent des professions intellectuelles bien payées, alors que ceux qui doivent être physiquement présents chez leur employeur sont plus souvent locataires que propriétaires, ont un niveau d’éducation moins élevé, ne bénéficient pas d’une couverture santé prise en charge par l’employeur et sont des...
Scott Galloway enseigne le marketing à la New York University Stern School of Business. Il est entrepreneur, auteur, conférencier et il anime un podcast. Il a écrit The Four – Le règne des quatre : La face cachée d’Amazon, Apple, Facebook et Google.
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