La question se pose depuis des décennies : quelle ressource substituer au pétrole et au charbon pour « embrasser un monde plus vert » et favoriser une économie plus durable ? Pour beaucoup, la réponse réside dans l’exploitation de métaux ou terres rares indispensables à de nombreuses applications technologiques permettant de générer une énergie verte « décarbonée ». Mais Guillaume Pitron, journaliste, nous explique que leur production repose sur des activités hautement polluantes, qui ont également des répercussions sanitaires sur les populations locales. Un ouvrage essentiel d’une rare lucidité, préfacé par Hubert Védrine. getAbstract recommande cette analyse édifiante, fruit de six années d’enquêtes, à quiconque s’interroge sur le côté obscur de la transition énergétique et numérique.
Un modèle de croissance plus écologique, mais à quel prix ?
L’histoire humaine a connu trois révolutions industrielles. La première, au XIXe siècle, est née de l’invention de la machine à vapeur et constitue la première transition énergétique jamais connue par l’homme. La deuxième révolution industrielle, qui a eu lieu au XXe siècle, repose sur l’extraction et l’exploitation d’une ressource minérale : le pétrole. Au XXIe siècle, l’avènement de technologies « vertes » (l’énergie solaire et éolienne ou les batteries électriques) marque le début de la troisième révolution industrielle. Grâce cette nouvelle transition énergétique et industrielle, l’homme a substitué aux énergies fossiles, polluantes et génératrices de CO2, une alternative écologique et donc plus durable, gage d’un « capitalisme vert ». Cette nouvelle révolution industrielle nécessite cependant d’extraire et d’exploiter une trentaine de métaux ou de terres rares mélangés « dans des proportions souvent infimes » à des métaux plus abondants présents dans la croûte terrestre. Ces métaux se caractérisent par :
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