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Le capitalisme sans capital
Livre

Le capitalisme sans capital

L’essor de l’économie de l’immatériel

Princeton UP, 2017 plus...


Classement éditorial

8

Caractéristiques

  • Innovant
  • Pratique
  • Exemples concrets

Commentaires

Pendant des siècles, investir son capital consistait à injecter de l’argent dans des actifs corporels – c’est-à-dire dans n’importe quel objet matériel, qu’il s’agisse d’un cheval ou d’un ordinateur. Aujourd’hui, les entreprises investissent majoritairement dans des biens incorporels comme le savoir, le design, les processus et l’image de marque, et non plus dans des objets matériels. Jonathan Haskel et Stian Westlake, respectivement professeur et chercheur, décrivent comment les investissements immatériels se distinguent fondamentalement des actifs corporels, et examinent l’influence des biens incorporels sur des enjeux majeurs des économies modernes. Leur prose pouvant inévitablement paraître absconse, les auteurs proposent des encadrés fort utiles qui expliquent des concepts économiques de base. getAbstract recommande leur ouvrage aux investisseurs en capital-risque, aux chefs d’entreprise, aux gestionnaires de placements institutionnels, aux responsables gouvernementaux, aux régulateurs et aux spécialistes de la propriété intellectuelle.

Résumé

L’essor des biens incorporels

Pendant des siècles, les entreprises ont concentré leurs investissements dans l’acquisition d’actifs réels, comme des machines, des outils, des ordinateurs ou des immeubles de bureaux. Si une entreprise faisait faillite, ces éléments corporels constituaient sa valeur résiduelle. Jusqu’il y a peu, les biens matériels représentaient les seuls investissements que les statisticiens prenaient en compte dans leurs calculs de la santé économique nationale.

On observe une augmentation des investissements dans les actifs incorporels – les idées, le design, la recherche, etc. Dans certains pays développés, et notamment aux États-Unis, les investissements commerciaux immatériels ont remplacé les investissements corporels.

Ce changement a une importance considérable. Les propriétés économiques des biens immatériels diffèrent de celles des biens matériels. Une économie riche d’actifs incorporels devrait agir différemment d’une économie axée sur l’investissement matériel. Étant donné que de nombreux indicateurs statistiques ne tiennent pas compte des actifs incorporels, les économistes ne disposent pas des données dont...

À propos des auteurs

Jonathan Haskel est professeur d’économie à l’Imperial College Business School de Londres. Stian Westlake est chercheur chez Nesta, la fondation britannique pour l’innovation.