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La culture moderne est un environnement dans lequel ‘il n’y a qu’un gagnant’. Les premiers 5 % des groupes pop en tournée empochent 90 % des revenus générés par les concerts. Les studios de cinéma et les éditeurs consacrent tous leurs efforts marketing à la superproduction la plus récente ou au dernier best-seller, et dédaignent toutes les autres réalisations. Selon Scott Timberg, critique d’art, ces dernières sont donc vouées à la disparition. Les groupes de jazz confidentiels, les compagnies de danse iconoclastes et les écrivains peu médiatisés cessent d’exister car ils ne sont pas rentables. Le portrait que brosse Timberg peut paraître sombre, ses idées exagérément nostalgiques et il semble volontiers négliger le fait que la culture a prospéré durant des siècles sans la moindre protection des droits d’auteur. Néanmoins, son enthousiasme pour les arts indépendants et les artistes qui luttent pour les faire vivre est contagieux. L’auteur joue les Cassandre, non sans une pointe d’ironie, tout en omettant de proposer une solution. Il incite le lecteur à s’interroger quant à l’existence même d’une issue favorable et sur la manière dont la société pourrait changer le cours des choses, redynamiser l’engagement de la classe moyenne dans les arts et soutenir des artistes qui ne sont pas des superstars. getAbstract recommande les perspectives développées dans cet essai éloquent à tous les lecteurs actifs au sein d’institutions culturelles, évoluant dans des postes liés à la création et au divertissement, ainsi qu’à tous ceux qui valorisent leur travail.
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À propos de l’auteur
Scott Timberg est journaliste d’art et collabore avec Salon et The New York Times. Auparavant rédacteur pour le Los Angeles Times, il anime actuellement le blogue ‘Culture Crash’ d’ArtsJournal.
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