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Les esprits animaux
Livre

Les esprits animaux

Comment les forces psychologiques mènent la finance et l’économie

Pearson France, 2009 plus...


Classement éditorial

8

Caractéristiques

  • Analytique
  • Innovant
  • Niveau Expert

Commentaires

Dans leur ouvrage Les esprits animaux , le prix Nobel George A. Akerlof et Robert J. Shiller, professeur d’économie à l’université de Yale, démontrent le rôle que joue la psychologie humaine dans la dynamique des marchés, en insistant sur l’importance, infondée, qu’accorde la théorie économique conventionnelle à la raison dans la prise de décision économique, au détriment des facteurs irrationnels, émotionnels et psychologiques. Cette approche aurait pu paraître inédite il y a quelques années mais elle est désormais devenue le débat commun de nombreux essayistes, dont peu bénéficient, il est vrai, de qualifications aussi exceptionnelles que celles des deux auteurs de cet opus. Après avoir affirmé leurs convictions et démontré le pouvoir des émotions, en d’autres termes, les ‘esprits animaux’, les auteurs édictent des politiques curatives sans pour autant élaborer sur les véritables répercussions de telles mesures. getAbstract recommande la lecture de cet ouvrage particulièrement intéressant, rédigé par des auteurs dont la réputation n’est plus à faire. Avec toutefois un seul bémol : en effet, on pouvait espérer une analyse plus approfondie de la part d’auteurs aussi éminents.

Résumé

Économie émotionnelle

La performance économique découle d’un processus en grande partie mental, sans toutefois être nécessairement rationnel. Les émotions jouent un rôle important dans la prise de décisions économiques. Naguère, les économistes tels qu’Adam Smith tenaient très rarement compte de l’irrationalité dans ce processus. Pour eux, les évènements économiques sont déclenchés par les individus qui poursuivent leur propre intérêt rationnel. Cette explication ne justifie toutefois pas les crises économiques dévastatrices observées au cours de l’histoire. John Maynard Keynes a déclaré qu’un calcul rationnel ne pouvait justifier certaines décisions économiques, telles que l’ouverture d’une mine ou la construction d’une usine ou d’un ensemble de bureaux. Les données sur le rendement à long terme de ces investissements ne suffisent pas à démontrer un calcul véritablement rationnel. Selon Keynes, la prise de décision des indivius « résultent de leur esprit animaux, de leur besoin spontané d’agir ». Keynes reprennait ainsi un concept médiéval, le spiritus animalis, qui désignait ‘l’énergie première et la force vitale’. Ce terme a évolué pour s’appliquer ...

À propos de l’auteur

George A. Akerlof , lauréat du Prix Nobel d’économie en 2001, enseigne à l’université de Berkeley (Californie). Robert J. Shiller , auteur de L’exubérance irrationnelle et de The Subprime Solution , enseigne l’économie à l’université de Yale.