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Pour Joseph E. Stiglitz, l’avenir de l’Europe passe nécessairement par l’abandon de l’euro. En effet, l’ex-économiste en chef de la Banque mondiale, habitué des déclarations chocs, soutient que la création d’une monnaie unique partagée par 19 pays aux structures économiques, valeurs et visions différentes ne pouvait qu’être vouée à l’échec. Les fondateurs de l’euro étaient convaincus qu’en imposant des ‘critères de convergence’ aux pays membres, les pays pauvres de la zone euro se rapprocheraient davantage des pays riches. Malheureusement, ces critères, parmi lesquels un seuil de déficit à 3 % du PIB et une limitation de la dette publique, ont constitué un obstacle à la sortie de la récession pour les pays les plus touchés par la crise, avec les conséquences que l’on connaît pour la Grèce, l’Espagne et le Portugal. De plus, le manque de solidarité économique, l’absence ‘d’attachement politique’ au projet européen et la réticence à déléguer des pouvoirs souverains à l’Union européenne contribuent, pour l’auteur, à remettre en cause l’existence même de l’euro. Pourtant Stiglitz laisse entendre que ‘rien n’impose que l’Europe soit crucifiée sur la croix de l’euro’, car la monnaie unique pourrait fonctionner mais au prix de réformes à mettre en œuvre au sein même de l’union monétaire et non dans les économies des pays qui y adhèrent. Tout en revendiquant sa neutralité sur le plan économique et politique, getAbstract recommande cette analyse exhaustive d’un sujet d’actualité brûlante à tous les lecteurs europhiles ou eurosceptiques convaincus.
Résumé
À propos de l’auteur
Joseph E. Stiglitz a reçu le Prix Nobel d’Économie en 2001 et est l’auteur de nombreux best-sellers tels que La Grande Désillusion, Quand le capitalisme perd la tête, Un autre monde et Le Triomphe de la cupidité.
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