Dans le monde de l’entreprise, on entend plus souvent parler de couardise managériale que de courage managérial. Il n’est pas rare que les salariés accablent leur manager de tous les maux, en l’affublant de qualificatifs peu flatteurs tels que « mou », « girouette » ou « béni oui-oui ». Pourtant, le courage managérial est indispensable pour manager avec efficacité en temps de crise. Margaux Rambert, journaliste spécialiste de la psychologie du travail, propose de nombreux outils pour développer cette compétence fondamentale dans la gestion d’équipe. Alors courage ou lâcheté, dans quel camp êtes-vous ?
Si le courage managérial est indispensable au bon fonctionnement de l’équipe, il se heurte souvent à la dure réalité de la vie en entreprise.
Beaucoup de salariés déplorent le manque de courage de leur manager, s’indignant de son comportement égoïste et de sa hâte à rejeter le blâme sur son équipe plutôt que d’accepter sa part de responsabilité. Le courage est pourtant une « vertu cardinale » du manager, et celui-ci ne peut se contenter de faire preuve de « bienveillance » (un terme à la mode) envers ses collaborateurs. De surcroît, le manque de courage du manager se traduit par un désengagement, une faible implication et plus grave encore, par des démissions. Mais dans les systèmes hiérarchiques pyramidaux, qui prévalent encore aujourd’hui, les managers ne disposent que d’une faible marge de manœuvre et ne bénéficient pas d’une autonomie ou d’un pouvoir décisionnel suffisants pour s’affirmer et défendre leurs équipes. Pire encore, ils sont chargés par leur hiérarchie de transmettre les mauvaises nouvelles (absence d’augmentation annuelle, par exemple). Pour éviter les conflits, beaucoup privilégient la solution de facilité qu’est le «&#...
Margaux Rambert est journaliste, chef de la rubrique « Travail/Entreprise », au sein de Psychologies.com où elle travaille depuis 15 ans.
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