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Robert Clergerie

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Robert Clergerie

L’homme qui chaussait les femmes

Alisio,

15 minutes de lecture
10 points à retenir
Texte disponible

Aperçu

Au-delà d’une réussite professionnelle, la passion d’un homme pour un métier et un savoir-faire malheureusement voués à disparaître


Classement éditorial

7

Caractéristiques

  • Captivant

Commentaires

C’est un parcours de vie hors du commun que celui de Robert Clergerie. Fils de modestes épiciers, rien ne le prédestinait à devenir le créateur d’une marque de chaussures de luxe que les célébrités et fashionistas du monde entier s’arracheraient. Qui aurait cru que ‘l’élève au tempérament chahuteur’ du collège Claude-Bernard, le commercial ‘poussé par un ennui grandissant’ et ‘l’administratif lamentable’ allait révolutionner le monde de la chaussure de luxe en lançant les premiers derbys pour femmes ? Sa réussite, il la doit non seulement à sa persévérance et à son talent commercial, mais également à sa connaissance fine de la femme et de ses aspirations. Robert Clergerie a compris qu’il fallait non pas vendre des chaussures, mais ‘vendre un rêve’. En outre, contrairement à la plupart des entrepreneurs qui visent avant tout l’enrichissement personnel, Robert Clergerie a le souci de son prochain et n’a eu de cesse de se battre pour sauver son entreprise et préserver les emplois de ses collaborateurs. Camille Sayart, journaliste et biographe, a su trouver les mots justes pour raconter l’incroyable destin d’un patron charismatique et humain. getAbstract recommande la lecture de cette biographie du ‘dernier Monsieur du soulier français’, ultime garant d’un savoir-faire ancestral.

Résumé

Le client passe toujours avant la famille

Robert Clergerie voit le jour en 1934 et grandit au sein d’une famille modeste de la banlieue parisienne. Son père, un épicier qui sait à peine lire et écrire, parvient à force de travail et d’acharnement à acquérir une épicerie fine située dans les quartiers bourgeois de Levallois-Perret, où son ascension sociale ‘atteint son sommet’. Dans cette famille pour qui le travail et le commerce sont une véritable religion, Robert ne s’attend pas ‘à grand-chose, ni cadeaux, ni gestes tendres, ni encouragements’. Pour les parents de Robert, ‘le client passe toujours avant la famille’. Dès l’âge de quatorze ans, Robert doit travailler au magasin tous les week-ends et pendant ses vacances scolaires pour se former au métier. À dix-sept ans, il se voit confier la direction de l’épicerie lorsque ses parents s’octroient trois semaines de vacances en été. Persuadé que la réussite scolaire est indispensable à l’ascension sociale, son père finance ses études dans les établissements les plus réputés de Paris. Mais Robert est ‘un élève au tempérament chahuteur’, qui ‘fait le pitre pour tuer l’ennui ou la fatigue’ et qui a des difficultés à se ...

À propos de l’auteur

Camille Sayart est journaliste et a fondé en 2014 son entreprise de biographies familiales L’Arbre de Papier.