Vie professionnelle, vie privée, loisirs, sexualité… nous mentons tous sur à peu près tout. Paradoxalement, nous confions sans retenue nos doutes, nos craintes, nos haines et bien souvent nos questions les plus gênantes à Google, ce véritable confessionnal numérique. Seth Stephens-Davidowitz, expert en données Internet, explique comment l’identification, la collecte et l’analyse des traces numériques (ou Big Data) que nous laissons sur le Web et sur les réseaux sociaux en disent bien plus sur notre véritable psychisme que nous le souhaiterions. Une invitation à plonger dans les profondeurs psychologiques de l’être humain pour y découvrir certaines vérités, des plus anodines aux plus inavouables.
Le Big Data : une mine d’or numérique largement inexploitée ou comment estimer le taux de chômage grâce aux recherches vers des sites pornographiques.
Le premier pouvoir du Big Data consiste à nous fournir des données inédites susceptibles d’être profitables dans des domaines où peu d’études ont été réalisées. Dès lors, son intérêt réside non dans le volume de données qu’il propose, mais dans sa capacité à présenter des informations qui n’avaient jamais été recueillies auparavant.
Considérons par exemple le taux de chômage mensuel aux États-Unis. Cette donnée cruciale a un impact à tel point significatif sur la Bourse que les institutions financières sont prêtes à payer le prix fort pour ‘le connaître, l’analyser et l’exploiter’ le plus rapidement possible. Or, ce taux résulte d’un sondage téléphonique effectué par le Bureau of Labor Statistics (BLS) et les données datent déjà de plus de trois semaines au moment de leur publication. Autant dire une éternité pour le monde de la finance, dont le rythme des transactions boursières se mesure aujourd’hui en millisecondes. Existe-t-il un moyen d’obtenir plus rapidement les statistiques du chômage ? Jeremy Ginsberg...
Docteur en économie diplômé de Harvard et ancien salarié de Google, Seth Stephens-Davidowitz est le premier à avoir analysé nos recherches Google pour mesurer des phénomènes comme le racisme, la maltraitance des enfants ou les préférences sexuelles.
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