La résilience aide à s’adapter aux traumatismes émotionnels et à l’adversité. Mais pouvons-nous apprendre à être résilients ? Une équipe de l’université de Cambridge étudie pourquoi certaines personnes font des traumatismes de la vie et du stress de véritables sources de motivation, alors que d’autres, dans les mêmes conditions, développent une maladie mentale débilitante. Des scientifiques ont découvert des moyens d’entraîner les zones du cerveau associées à la résilience, afin d’apprendre à mieux réagir face aux aléas de la vie.
Presque tout le monde subit des évènements traumatisants, mais chacun y réagit différemment.
Cisco García a transformé l’adversité en positivité. Après s’être brisé la colonne vertébrale dans un accident de snowboard à l’âge de 33 ans, il a voulu relever le défi de devenir une star du tennis en fauteuil roulant. Cinq ans plus tard, après une rééducation douloureuse, il s’est retrouvé à la 66e place du classement mondial. Cisco García a expliqué qu’il avait pu transformer la dépression et la tristesse en colère motivante.
Chaque individu gère le stress et les traumatismes à sa manière. Certains réagissent à des tragédies personnelles, comme le décès d’un proche, en étant obsédés par des souvenirs douloureux. Ils sont accablés par des cauchemars incessants et incapacitants. Aux prises avec un trouble de stress post-traumatique (TSPT), certaines personnes tentent d’oublier leurs tourments émotionnels au moyen de la drogue ou de l’alcool. D’autres, comme Cisco García, s’épanouissent après des évènements dramatiques. Ils font preuve de « résilience ».
Les psychologues définissent la résilience comme le processus de bonne adaptation...
Laura Moreno-López, PhD est titulaire d’une bourse de recherche du fonds Wolfe Health Neuroscience et associée de recherche à l’université de Cambridge, où elle étudie le fonctionnement de la résilience chez des adolescents et de jeunes adultes traumatisés.
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